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A l'epoque hellenistique, la reflexion morale s'engage sur des voies nouvelles. Avec les Cyniques comme avec Pyrrhon, puis avec Epicure comme avec les Stoiciens, le bonheur personnel de l'individu devient l'enjeu essentiel du discours philosophique. Or la douleur, sous toutes ses formes, menace ce bonheur dans les divers aspects de la vie. Elle devient, de ce fait, un concept de premiere importance. Dans le meme temps, la philosophie propose un ensemble de techniques visant a maitriser, voire a annuler la douleur. Pour que le bonheur soit toujours possible, l'individu doit apprendre a connaitre cet ennemi, ses causes, ses effets, sa dynamique. Au miroir de sa propre douleur, il se decouvre lui-meme, par l'exploration de son corps et de son esprit. De nouvelles physiologies revelent la composition et les mecanismes du corps, de nouvelles psychologies analysent le fonctionnement de la sensibilite et de la pensee. Parties de l'affection immediate, les diverses experiences proposees par les philosophes debouchent alors sur de nouvelles visions de l'homme et du monde oA' il vit. En effet, le caractere naturel de nombreuses douleurs met en cause le concept meme de nature; le partage spontanement percu entre douleurs du corps et douleurs de l'ame amene a reflechir sur l'unite de la personne; enfin, la reflexion sur le sens de la vie traversee par la douleur engage a penser l'experience humaine dans le systeme du monde. L'epreuve de la douleur est bien le moment de verite: verite de l'analyse des choses vecues, verite de la connaissance de l'homme tel qu'en lui-meme, verite de la comprehension du monde dont l'homme fait l'experience. Et la bonne reponse a cette stimulation, l'attitude proprement philosophique, est celle qui permet a l'individu de rester toujours maitre de ses douleurs, et, a travers elles, de son destin. A bien des egards, ces philosophies hellenistiques se sont tout entieres constituees comme des pensees de la douleur, et notre propre approche de celle-ci en est, pour partie, l'heritiere. Ce livre s'adresse aux etudiants et specialistes de philosophie et de lettres classiques, et, plus generalement, aux personnes interessees par les questions d'ethique.

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Quels étaient les représentations et enjeux de la philosophie et de la fiction, leurs échanges, interactions et zones frontières de l’Antiquité tardive jusqu’à la Renaissance ? La fiction peut apparaître comme l’envers de la vérité. Elle n’en est pas moins une forme de recherche de vérité, savoir ou sagesse : Augustin, Macrobe, Martianus Capella ou Boèce, puis les poèmes allégoriques latins du XIIe siècle, les encyclopédies du XIIIe siècle, suivies par des œuvres allégoriques écrites dans le milieu de la cour de Charles V et Charles VI ou encore par Ficin problématisent le statut de la fiction : quelle est sa légitimation philosophique ? Quels sont les rapports entre philosophie et arts libéraux, philosophie et poétique, philosophie et théologie ? Les contributions interrogent le lexique et l’arrière-plan philosophique. Elles examinent aussi les moyens de la fiction pour mettre en œuvre un projet herméneutique et heuristique fécond : la personnification, la prosopopée, les modèles narratifs (banquet ou voie) ou le cadre dialogique.

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La construction du récit en tant que vérité est l’ambition essentielle du roman du dix-huitième siècle. Mais dans quelle mesure les mots sur la page cachent-ils ou, au contraire, révèlent-ils la genèse de l’histoire qu’ils prétendent représenter? Telle est la question que J.Herman aborde en regardant sous la surface du récit pour explorer les traces de ses origines.Faisant appel à des théories de l’écriture allant de Platon à Derrida et à Genette, J.Herman offre une façon entièrement neuve de lire les romans-mémoires. Il montre comment les textes utilisant cette forme narrative réactivent des questions sur les rapports de l’écriture avec la vérité et avec la mémoire. Se concentrant sur le motif récurrent de l’enfant trouvé, sollicité à la fois en tant que thème et en tant que métaphore pour le texte lui-même, J.Herman explore la manière dont les romans utilisent cette figure pour représenter leur propre quête de légitimité et de reconnaissance.Après une exposition fouillée de ses concepts théoriques, l’auteur apporte une analyse systématique de plusieurs romans d’importance majeure dus à des écrivains allant de Marivaux et de Prévost à Laclos et à Potocki, à travers laquelle il offre une nouvelle méthode de déchiffrement rhétorique du roman au dix-huitième siècle.

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;Art de la Collection DESCRIPTION: Nicolas de Cues est un penseur qui, par ses experiences comme politicien et diplomate itinerant, a ete fascine par la diversite des formes de vie religieuses et culturelles. Son projet philosophique peut des lors etre vu comme une tentative de repondre au defi du pluralisme naissant, sur base de l'idee de l'homme createur. La creativite de l'homme dans la pensee du Cusain a neanmoins un tout autre caractere que le paradigme de la subjectivite des temps modernes, qui a toujours ete davantage predominant au fil des siecles. Chez Nicolas, c'est plutot l'experience de la collection qui vient a l'avant-plan. L' " art de la collection " est une traduction libre de l'ars coniecturalis, le nouveau paradigme que le Cusain propose et met en ?uvre dans son livre, le " De Coniecturis" (1441-1445). Dans ce paradigme, la question de la verite est explicitement liee au primat de la praxis. La verite recommence avec chaque individu et doit etre a nouveau realisee par chacun de nous. Cette etude veut offrir une contribution a la comprehension de la modernite, si critiquee actuellement, a partir de sa toute premiere origine.

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Apprenez ce que veut dire la phrase « Chaque enfant compte ».Phyllis Webstad, la fondatrice de la Journée du chandail orange, présente un aperçu de ce mouvement sincère.Chaque enfant compte honore l’histoire et la résilience des peuples autochtones sur l’Île de la Tortue et nous permet de tous cheminer vers la vérité et la réconciliation.Si vous êtes un survivant des pensionnats ou un survivant intergénérationnel, vous comptez.Pour les enfants qui ne sont pas revenus à la maison, vous comptez.L’enfant en chacun de nous compte.Chaque enfant compte.

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Assemblage under quarantine: new works from the celebrated Boston School photographer and artist Jack Pierson’s (born 1960) latest book, New Pieces, features new assemblage works that the artist started making during quarantine in his Ridgewood, Queens, studio. Assemblage has long played a role in Pierson’s career, from his early verité installation pieces to his iconic “word pieces.” These new works consist mainly of items found in and around his studio building, which were then pinned directly to the wall. As Bonnie Morrison writes, “These are things that Pierson has accumulated as well as the things that have no doubt accumulated around him. To be fabricated in the year everything took on different meaning is also to take every fabricated thing’s meaning different(ly).”

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La dialectique est une des notions les plus recurrentes de la tradition philosophique, que les differents siecles invoquent, soit pour s'en reclamer, soit pour s'en distancier. Chez Platon, elle conquiert ses lettres de noblesse en etant promue au statut de science supreme, mais chez Aristote, elle redevient ce qu'elle etait avant la Republique, un art du dialogue, de la decouverte a tatons de la verite, une methode de raisonnement sur des premisses simplement probables, qui fraie la voie a la saisie de la verite, qui defend les principes du savoir contre les objections possibles mais qui ne peut pretendre au statut apodictique de la science. Ce differend originaire sur le statut et la portee va se diffracter au cours de l'histoire en une multiplicite impressionnante de figures qui sont autant de sources d'inspiration ou de repoussoirs pour les productions philosophiques ulterieures. Mais par dela les differences et les oppositions dans la conception de la dialectique, n'y a-t-il pas moyen de degager des lignes de convergence, des caracteristiques communes ? C'est le pari qu'ont tente les participants d'un colloque tenu a Louvain-la-Neuve en 2007, consacre a la dialectique. Le present volume reprend une serie de contributions qui y ont ete presentees et discutees. Il couvre les differentes periodes de l'histoire de la philosophie, depuis Platon jusqu'au XXe siecle, et aborde la question dans des aires philosophiques variees. A l'heure oA' notre monde prend toujours davantage conscience de la necessite de changer le paradigme en vigueur au sujet de la rationalite, la dialectique, avec son approche necessairement modeste de la totalite, avec sa dimension pratique, bien mise en evidence dans les diverses contributions, et avec son ouverture constitutive a l'alterite, se revele comme une voie feconde pour frayer la route de l'avenir.

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"Tell the administration what they want to hear, then do what is best for your students." That's Barry Garelick's philosophy in a nutshell. As the Mark Twain of education writing, this collection of essays chronicles Garelick's experiences at two schools, teaching math. With essays such as, Not Making Sense, and a Conversation I Never Had; "Math Talk", Stalin's Hemorrhoids, and Murder of Crows; and The Parole Officer's Check List, the Dialectic of Competition, and Gnarly Problems, Garelick gives the reader a glimpse into the daily routines of math taught in a verite style and exposes a lot of the edu-crap that teachers hear they are supposed to do, and feel guilty about when they teach in the way they see fit.

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Enhanced version of the seminal text on editing includes a new foreword, a new afterword, a revamped cover and layout, as well as a lower price!The single most comprehensive and engaging volume on film editing. Reisz and Millar introduce readers to every aspect of the editor's craft, providing a concise history of editing and describing editing style as it applies to every genre of moviemaking, including many types of narrative and documentary films. The particular demands of wide-screen filmmaking, cinema verite, and the avant-garde are also covered. Reisz and Millar's account of the differences between smooth and abrupt editing and their remarkable sense of editing for dramatic effect rather than for realism make this book essential for apprentice editors, as well as those who want to know how filmmakers understand their work.

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Though relatively unsung in the English-speaking world, Jean Rouch (1917-2004) was a towering figure of ethnographic cinema. Over the course of a fifty-year career, he completed over one hundred films, both documentary and fictional, and exerted an influence far beyond academia. Exhaustively researched yet elegantly written, "The Adventure of the Real" is the first comprehensive analysis of his practical filmmaking methods. Rouch developed these methods while conducting anthropological research in West Africa in the 1940s and '50s. His innovative use of unscripted improvisation by his subjects had a profound impact on the French New Wave, Paul Henley reveals, while his documentary work launched the genre of cinema verite. In addition to tracking Rouch's pioneering career, Henley examines the technical strategies, aesthetic considerations, and ethical positions that contribute to Rouch's cinematographic legacy. Featuring over 150 images, "The Adventure of the Real" is an essential introduction to Rouch's work.

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In Breathing Aesthetics Jean-Thomas Tremblay argues that difficult breathing indexes the uneven distribution of risk in a contemporary era marked by the increasing contamination, weaponization, and monetization of air. Tremblay shows how biopolitical and necropolitical forces tied to the continuation of extractive capitalism, imperialism, and structural racism are embodied and experienced through respiration. They identify responses to the crisis in breathing in aesthetic practices ranging from the film work of Cuban American artist Ana Mendieta to the disability diaries of Bob Flanagan, to the Black queer speculative fiction of Renee Gladman. In readings of these and other minoritarian works of experimental film, endurance performance, ecopoetics, and cinema-vérité, Tremblay contends that articulations of survival now depend on the management and dispersal of respiratory hazards. In so doing, they reveal how an aesthetic attention to breathing generates historically, culturally, and environmentally situated tactics and strategies for living under precarity.

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Wildly kaleidoscopic and furiously cinematic, Home After Dark is a literary tour-de-force that renders the brutality of adolescence in the so-called nostalgic 1950s, evoking classics such as The Lord of the Flies. Thirteen-year-old Russell Pruitt, abandoned by his mother, follows his father to California in search of a dream. Forced to fend for himself, Russell struggles to survive in Marshfield, a dilapidated town haunted by a sadistic animal killer and a ring of malicious boys who bully Russell for being “queer”. Rescued from his booze-swilling father by Wen and Jian Mah, a Chinese immigrant couple who long for a child, Russell betrays them by running away with their restaurant’s proceeds. Told through thousands of spliced images, Home After Dark is a new form of literature, a shocking graphic interpretation of cinema verité.

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Peut-on espérer dire la vérité sur le monde si ce que nous disons n’est pas du même ordre que ce que nous percevons ? L’affirmation du silence des sens, qu’il soit le nom de leur mutisme, comme chez le philosophe d’Oxford John L. Austin, ou une dimension de leur signification originaire, comme chez le phénoménologue Maurice Merleau-Ponty, nous réduit-elle au silence ? Cet ouvrage compare deux ententes du silence de la perception, développées des deux côtés de la Manche au milieu du vingtième siècle, il examine les concepts de sens qui y sont convoqués et en déploie les conséquences épistémologiques contrastées. Par-delà la division analytico-continentale, il montre qu’aucune philosophie de la perception n’est pensable sans une philosophie du langage. Apparaît alors la situation métaphilosophique cruciale du concept de parole, par rapport auquel prend sens toute idée de silence, et qu’implique tout discours, ordinaire ou philosophique, qui en quelque manière interrompt celui-ci.

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In Breathing Aesthetics Jean-Thomas Tremblay argues that difficult breathing indexes the uneven distribution of risk in a contemporary era marked by the increasing contamination, weaponization, and monetization of air. Tremblay shows how biopolitical and necropolitical forces tied to the continuation of extractive capitalism, imperialism, and structural racism are embodied and experienced through respiration. They identify responses to the crisis in breathing in aesthetic practices ranging from the film work of Cuban American artist Ana Mendieta to the disability diaries of Bob Flanagan, to the Black queer speculative fiction of Renee Gladman. In readings of these and other minoritarian works of experimental film, endurance performance, ecopoetics, and cinema-vérité, Tremblay contends that articulations of survival now depend on the management and dispersal of respiratory hazards. In so doing, they reveal how an aesthetic attention to breathing generates historically, culturally, and environmentally situated tactics and strategies for living under precarity.

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Wildly kaleidoscopic and furiously cinematic, Home After Dark is a literary tour-de-force that renders the brutality of adolescence in the so-called nostalgic 1950s, evoking classics such as The Lord of the Flies. Thirteen-year-old Russell Pruitt, abandoned by his mother, follows his father to California in search of a dream. Forced to fend for himself, Russell struggles to survive in Marshfield, a dilapidated town haunted by a sadistic animal killer and a ring of malicious boys who bully Russell for being “queer”. Rescued from his booze-swilling father by Wen and Jian Mah, a Chinese immigrant couple who long for a child, Russell betrays them by running away with their restaurant’s proceeds. Told through thousands of spliced images, Home After Dark is a new form of literature, a shocking graphic interpretation of cinema verité.

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The Ethnographic Optic traces the surprising role of ethnography in French cinema in the 1960s and examines its place in several New Wave fictions and cinéma vérité documentaries during the final years of the French colonial empire. Focusing on prominent French filmmakers Jean Rouch, Chris Marker, and Alain Resnais, author Laure Astourian elucidates their striking pivot from centering their work on distant lands to scrutinizing their own French urban culture. As awareness of the ramifications of the shrinking empire grew within metropolitan France, these filmmakers turned inward what their similarly white, urban, bourgeois predecessors had long turned outward toward the colonies: the ethnographic gaze. Featuring some of the most canonical and best-loved films of the French tradition, such as Moi, un Noir, La jetée, and Muriel, this is an essential book for readers interested in national identity and cinema.

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Cet essai d'interprétation et de périodisation de la pensée patockienne ne prétend pas être un compte-rendu exhaustif de l'oeuvre. Son objectif est de mettre au jour un lien unitaire entre ses versants phénoménologique et historico-politique, suivant deux traits caractéristiques du renouveau de la phénoménologie chez Patocka: le dévéloppement d'une voie asubjective, cosmologique et historique de la phénoménologie, d'une part, et la prise en compte à nouveaux frais, en deça de la neutralité proclamée de l'épochè, de la vérité à la fois ontologique, existentiale, historique, et socio-politique du conflit - polemos. En parcourant ces deux pistes, l'essai propose une clé de lecture susceptible d'éclairer certaines difficultés d'interprétation propres à l'oeuvre patockienne: l'enjeu du passage à une philosophie cosmologique, celui d'une théorie de l'existence en trois différents mouvements et d'une théorie de l'espace, et, enfin, celui de la constitution d'une phénoménologie des différents mondes historiques, de l'Europe aux mondes pré ou extra-européens.

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Tales of horror have always been with us, from Biblical times to the Gothic novel to successful modern day authors and screenwriters. Though the genre is often maligned, it is huge in popularity and its resilience is undeniable. Marc Blake and Sara Bailey offer a detailed analysis of the horror genre, including its subgenres, tropes and the specific requirements of the horror screenplay. Tracing the development of the horror film from its beginnings in German Expressionism, the authors engage in a readable style that will appeal to anyone with a genuine interest in the form and the mechanics of the genre. This book examines the success of Universal Studio’s franchises of the ‘30s to the Serial Killer, the Slasher film, Asian Horror, the Supernatural, Horror Vérité and current developments in the field, including 3D and remakes. It also includes step-by-step writing exercises and interviews with seasoned writers/directors/ producers discussing budget restrictions, screenplay form and formulas and how screenplays work during shooting.

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Cet ouvrage rassemble dix-neuf essais consacrés au quatrième évangile. Ces études ont été publiées entre 1989 et 2012. Elles sont regroupées en cinq parties: I. L'intrigue, II. Les figures, III. Le lecteur, IV. Christologie et théologie, V. Questions de la méthode. Jean-Marie Sevrin venait des études sur le gnosticisme quand il a accepté d'enseigner le Nouveau Testament. Le quatrième évangile, considéré par certains comme proto-gnostique sinon gnostique, l'offrait une bonne porte d'entrée dans ce corpus. Mais la question gnostique l'a vite paru inopérante pour comprendre ce texte, il parle d'autre chose. Quand on le lit, il faut pour le comprendre se laisser prendre à son jeu. Car il s'agit bien d'un jeu, d'une quête toujours inaboutie. Le fond du texte, sa vérité ultime, échappera toujours au lecteur. Et à ce jeu-là, l'auteur mythique du quatrième évangile est un grand maître. Les essais de Jean-Marie Sevrin, professeur émerite de l'Université Catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve), rassemblés dans ce recueil forment l'indispensable complément à son livre Le Jésus du quatrième évangile (Paris, Mame-Desclée, 2011).

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Les auteurs de cet ouvrage montrent que le zoroastrisme et le manichéisme, qui partagent une vision dualiste du monde et des entités primordiales, ont posé de façon similaire au judaïsme, au christianisme et à l’islam la question du rapport des adeptes à la vérité et donc à l’erreur des autres. Cet ouvrage apporte donc une pierre fondamentale à l’étude du phénomène de la controverse religieuse dans l’Antiquité tardive et au début du Moyen ge. Il nous permet de mieux appréhender deux systèmes de pensée de l’Orient, en ce qu’ils ont de commun mais aussi dans leur irréductible singularité. The authors of this collected volume show that Zoroastrianism and Manichaeism, which share a dualist vision of the world and the primordial entities, have raised in a similar way to Judaism, Christianity and Islam the question of the relationship of their followers to truth and therefore the error made by others. The volume makes a fundamental contribution to the study of the phenomenon of religious controversy in Late Antiquity and the early Middle Ages. It allows us to better understand two Eastern systems of thought, both in what they have in common and in their irreducible individuality.

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The most prolific ethnographic filmmaker in the world, a pioneer of cinéma vérité and one of the earliest ethnographers of African societies, Jean Rouch (1917-) remains a controversial and often misunderstood figure in histories of anthropology and film. By examining Rouch's neglected ethnographic writings, Paul Stoller seeks to clarify the filmmaker's true place in anthropology. A brief account of Rouch's background, revealing the ethnographic foundations and intellectual assumptions underlying his fieldwork among the Songhay of Niger in the 1940s and 1950s, sets the stage for his emergence as a cinematic griot, a peripatetic bard who "recites" the story of a people through provocative imagery. Against this backdrop, Stoller considers Rouch's writings on Songhay history, myth, magic and possession, migration, and social change. By analyzing in depth some of Rouch's most important films and assessing Rouch's ethnography in terms of his own expertise in Songhay culture, Stoller demonstrates the inner connection between these two modes of representation. Stoller, who has done more fieldwork among the Songhay than anyone other than Rouch himself, here gives the first full account of Rouch the griot, whose own story scintillates with important implications for anthropology, ethnography, African studies, and film.

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The appearance of Alain Resnais' 1955 French documentary Night and Fog heralded the beginning of a new form of cinema, one that used the narrative techniques of modernism to provoke a new historical consciousness. Afterimage presents a theory of posttraumatic film based on the encounter between cinema and the Holocaust. Locating its origin in the vivid shock of wartime footage, Afterimage focuses on a group of crucial documentary and fiction films that were pivotal to the spread of this cinematic form across different nations and genres. Joshua Hirsch explores the changes in documentary brought about by cinema verite, culminating in Shoah. He then turns to teh appearance of a fictional posttraumatic cinema, tracing its development through the vivid flashbacks in Resnais' Hiroshima, mon amour to the portrayal of pain and memory in Pawnbroker. He excavates a posttraumatic autobiography in three early films by the Hungarian Istvan Szabo. Finally, Hirsch examines the effects of postmodernism on posttraumatic cinema, looking at Schindler's List and a work about a different form of historical trauma, History and Memory, a videotape dealing with the internment of Japanese Americans during the Second World War. Sweeping in its scope, Afterimage presents a new way of thinking about film and history, trauma and its representation.

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The most prolific ethnographic filmmaker in the world, a pioneer of cinema verite; and one of the earliest ethnographers of African societies, Jean Rouch (1917-) remains a controversial and often misunderstood figure in histories of anthropology and film. By examining Rouch's neglected ethnographic writings, Paul Stoller seeks to clarify the filmmaker's true place in anthropology. A brief account of Rouch's background, revealing the ethnographic foundations and intellectual assumptions underlying his fieldwork among the Songhay of Niger in the 1940s and 1950s, sets the stage for his emergence as a cinematic griot, a peripatetic bard who "recites" the story of a people through provocative imagery. Against this backdrop, Stoller considers Rouch's writings on Songhay history, myth, magic and possession, migration, and social change. By analyzing in depth some of Rouch's most important films and assessing Rouch's ethnography in terms of his own expertise in Songhay culture, Stoller demonstrates the inner connection between these two modes of representation. Stoller, who has done more fieldwork among the Songhay than anyone other than Rouch himself, here gives the first full account of Rouch the griot, whose own story scintillates with important implications for anthropology, ethnography, African studies, and film.

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Television Field Production and Reporting provides a comprehensive introduction to the art of video storytelling. Endorsed by the National Press Photographers Association, this book focuses on the many techniques and tools available in today’s digital landscape, including how drones and miniaturized technology can enrich the storytelling process. The new edition of Television Field Production and Reporting is an absolute must in this visually oriented, rapidly changing field. At its core, visual storytelling helps transmit information, expose people to one another, and capture and communicate a sense of experience in unforgettable ways. This edition reflects, through practitioners' eyes, how to achieve those goals and excel as a professional, whatever the medium at hand, even as changing technology revises the storyteller’s toolkit. This edition emphasizes digital and emerging media, and includes new color photography relevant to contemporary visual storytelling and reporting. It also features important updates regarding digital media law which affect anyone who records and/or disseminates digital media content, whether in private, on television, the web, via social networking sites, or in commercial venues. The seventh edition of Television Field Production and Reporting stresses the mastery of innovative storytelling practices in video programming as far ranging as electronic press kits, multi-camera production, stylized programs, corporate video, raw documentaries, and real time cinéma vérité.

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Ce livre apporte un nouvel eclairage sur ce qu'il conviendrait d'appeler les "commencements de la phenomenologie" en France et donc, plus particulierement, sur la premiere reception de l'oeuvre de Husserl. Quatre auteurs - Jean Hering, Leon Chestov, Emmanuel Levinas et Gaston Berger - ont, pour des raisons methodologiques precises, ete retenus. Ils ont en commun la particularite d'etre parmi les premiers a publier specifiquement, en francais, sur les travaux de Husserl. Ayant estime necessaire d'introduire les lecteurs francophones "a" la pensee de Husserl, ils ont aussi tente de s'expliquer, avec lui et entre eux, sur certains points complexes "de" sa pensee. Ces passeurs n'ont des lors cesse d'interroger le projet phenomenologique, notamment dans ses relations a la problematique religieuse, aux philosophies de l'existence, au questionnement sur la place du vecu affectif dans la theorie de l'intentionnalite, mais aussi a l'idealisme. L'ouvrage aborde aussi certains themes specifiques comme les limites de la connaissance theoretique, le probleme de l'experience sensible et de la passivite dans leur intentionnalite propre, la fonction epistemologique de la religion pour la phenomenologie ou, encore, la question des relations entre verite, evidence et erreur, dans le cadre d'une phenomenologie de l'experience originaire. Finalement, si cette "premiere reception" de l'oeuvre de Husserl en France dessine une figure differente de la phenomenologie, elle aide assurement a comprendre certains debats internes a cette "critique de l'evidence", y compris dans ce qu'ils ont de plus actuel.

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The appearance of Alain Resnais' 1955 French documentary Night and Fog heralded the beginning of a new form of cinema, one that used the narrative techniques of modernism to provoke a new historical consciousness. "Afterimage" presents a theory of posttraumatic film based on the encounter between cinema and the Holocaust. Locating its origin in the vivid shock of wartime footage, "Afterimage" focuses on a group of crucial documentary and fiction films that were pivotal to the spread of this cinematic form across different nations and genres. Joshua Hirsch explores the changes in documentary brought about by cinema verite, culminating in Shoah. He then turns to the appearance of a fictional posttraumatic cinema, tracing its development through the vivid flashbacks in "Resnais' Hiroshima", mon amour to the portrayal of pain and memory in "The Pawnbroker".He excavates a posttraumatic autobiography in three early films by the Hungarian Istvan Szabo. Finally, Hirsch examines the effects of postmodernism on posttraumatic cinema, looking at Schindler's List and a work about a different form of historical trauma, History and Memory, a videotape dealing with the internment of Japanese Americans during the Second World War. Sweeping in its scope, "Afterimage" presents a new way of thinking about film and history, trauma and its representation. Author note: Joshua Hirsch is visiting lecturer in Film and Electronic Arts at the California State University, Long Beach.

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Provides new insights into German-language cinema around 1968 and its relationship to the period's epoch-making cultural and political happenings. The epoch-making revolutionary period universally known in Germany as '68 can be argued to have predated that year and to have extended well into the 1970s. It continues to affect German and Austrian society and culture to this day. Yet while scholars have written extensively about 1968 and the cinema of other countries, relatively little sustained scholarly attention has thus far been paid to 1968 and West German, East German, and Austrian cinemas. Now, five decades later, Celluloid Revolt sets out to redress that situation, generating new insights into what constituted German-language cinema around 1968 and beyond. Contributors engage a range of cinemas, spanning experimental and avant-garde cinema, installations and exhibits; short films, animated films, and crime films; collectively produced cinemas, feminist films, and Arbeiterfilme (workers' films); as well as their relationship to cinemas of other countries, such as French cinéma vérité and US direct cinema. Contributors: Marco Abel, Tilman Baumgärtel, Madeleine Bernstorff, Timothy Scott Brown, Michael Dobstadt, Sean Eedy, Thomas Elsaesser, IanFleishman, Christina Gerhardt, Lisa Haegele, Randall Halle, Priscilla Layne, Ervin Malakaj, Kalani Michell, Evelyn Preuss, Patricia Anne Simpson, Fabian Tietke, Andrew Stefan Weiner. Christina Gerhardt is Associate Professor of German and Film Studies at the University of Hawai'i at Manoa. Marco Abel is Professor of English and Film Studies at the University of Nebraska-Lincoln.

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Que peuvent nous apprendre, sur les manières de “dire” malgaches, des termes d’apparence aussi banale que hoy, hoe ou hono? La plus simple observation grammaticale montre déjà que hoy, compatible avec un Nom-sujet (hoy izy) n’admet pourtant aucun complément d’objet. C’est que hoy ne signifie pas “rapporter par la parole (quelque état de choses ou événement observé)” mais “déclarer, faire déclaration”. Dans la culture politique de la monarchie précoloniale, les “déclarations” du roi reçoivent de ce seul fait valeur de vérité et force contraignante. Aujourd’hui, tout Locuteur renforcera spontanément d’un vigoureux hoy aho! = “dis-je!” l’assertion par laquelle il entend s’engager tout entier. Situé hors-Phrase syntaxique, hoe n’a d’autre rôle que celui de marqueur, accolé à n’importe quel énoncé direct pour signaler qu’“il y a chose dite, c’est là un dit”. Ce qui n’empêche toutefois ce marqueur de se laisser parfois recatégoriser en opérateur de modalité interrogative (hoé? = “cette chose dite est-elle aussi chose vraie?) ou injonctive (hoè! = “c’est là chose qui doit être dite”). Hors syntaxe lui aussi mais non point hors discours, hono manifeste le “dire” d’un Locuteur inexprimé (le Locuteur absent). Référentiellement différent de l’Énonciateur et de surcroît, personnellement inidentifiable, hono “dit-on” trouve son emploi typique dans les genres traditionnels des proverbes et contes. En définitive les trois termes hoy, hoe, hono servent à bien autre chose que représenter par la parole les réalités du monde extra-linguistique. Ils organisent les échanges inter-locutoires et fournissent au Locuteur les instruments pour accomplir divers actes de parole. Que peuvent nous apprendre, sur les manières de “dire” malgaches, des termes d’apparence aussi banale que hoy, hoe ou hono? La plus simple observation grammaticale montre déjà que hoy, compatible avec un Nom-sujet (hoy izy) n’admet pourtant aucun complément d’objet. C’est que hoy ne signifie pas “rapporter par la parole (quelque état de choses ou événement observé)” mais “déclarer, faire déclaration”. Dans la culture politique de la monarchie précoloniale, les “déclarations” du roi reçoivent de ce seul fait valeur de vérité et force contraignante. Aujourd’hui, tout Locuteur renforcera spontanément d’un vigoureux hoy aho! = “dis-je!” l’assertion par laquelle il entend s’engager tout entier. Situé hors-Phrase syntaxique, hoe n’a d’autre rôle que celui de marqueur, accolé à n’importe quel énoncé direct pour signaler qu’“il y a chose dite, c’est là un dit”. Ce qui n’empêche toutefois ce marqueur de se laisser parfois recatégoriser en opérateur de modalité interrogative (hoé? = “cette chose dite est-elle aussi chose vraie?) ou injonctive (hoè! = “c’est là chose qui doit être dite”). Hors syntaxe lui aussi mais non point hors discours, hono manifeste le “dire” d’un Locuteur inexprimé (le Locuteur absent). Référentiellement différent de l’Énonciateur et de surcroît, personnellement inidentifiable, hono “dit-on” trouve son emploi typique dans les genres traditionnels des proverbes et contes. En définitive les trois termes hoy, hoe, hono servent à bien autre chose que représenter par la parole les réalités du monde extra-linguistique. Ils organisent les échanges inter-locutoires et fournissent au Locuteur les instruments pour accomplir divers actes de parole.

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Cette étude, qui s’inscrit dans une réflexion générale sur la forme épistolaire et sur l’écriture du moi à Rome, met en rapport le recueil de jeunesse des Héroïdes, avec les deux recueils de lettres de la maturité et de l’exil, les Tristes et les Pontiques, pour mesurer l’évolution de l’art épistolaire d’Ovide et cerner l’intérêt de la forme de l’épître en vers dans son ÷uvre. Après avoir souligné l'ambiguïté générique de ces trois ÷uvres littéraires, l'auteur dégage les traits constants d’un art épistolaire propre à Ovide, en montrant notamment la présence continue d’une même rhétorique, d’un même univers poétique et d’une même forme de distance humoristique. Toutefois, si la nature des procédés épistolaires varie peu, l'ouvrage montre que la fonction assignée par Ovide à la forme épistolaire évolue, elle, considérablement. Ovide a d’abord exploré, dans sa jeunesse, de façon ludique, une forme littéraire qui lui permettait de montrer ses talents de poète et de réfléchir, parallèlement, à son art. Puis, face à l’expérience de la solitude et de la relégation, en réutilisant une forme qu’il maîtrisait parfaitement et qui était caractéristique de son génie, il en a mesuré les enjeux. Il fallait dépasser le paradoxe des Héroïdes et la maladresse des épistolières, pour parvenir, grâce à une maîtrise parfaite de la forme épistolaire, à exprimer l’intime et la vérité d’une expérience inédite. Il fallait se faire « grand poète », nouvel Acontius, non pas pour tromper, mais pour parvenir à communiquer, malgré les difficultés, avec les Romains et ainsi à rester vivant. Le projet était ambitieux, mais il semble qu’Ovide ait réussi, grâce à la transformation poétique d’ une forme traditionnelle, à conférer à l’écriture

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One of the most influential figures in documentary and ethnographic filmmaking, Jean Rouch has made more than one hundred films in West Africa and France. In such acclaimed works as Jaguar, The Lion Hunters, and Cocorico, Monsieur Poulet, Rouch has explored racism, colonialism, African modernity, religious ritual, and music. He pioneered numerous film techniques and technologies, and in the process inspired generations of filmmakers, from New Wave directors, who emulated his cinema verité style, to today’s documentarians.Ciné-Ethnography is a long-overdue English-language resource that collects Rouch's key writings, interviews, and other materials that distill his thinking on filmmaking, ethnography, and his own career. Editor Steven Feld opens with a concise overview of Rouch’s career, highlighting the themes found throughout his work. In the four essays that follow, Rouch discusses the ethnographic film as a genre, the history of African cinema, his experiences of filmmaking among the Songhay, and the intertwined histories of French colonialism, anthropology, and cinema. And in four interviews, Rouch thoughtfully reflects on each of his films, as well as his artistic, intellectual, and political concerns. Ciné-Ethnography also contains an annotated transcript of Chronicle of a Summer—one of Rouch's most important works—along with commentary by the filmmakers, and concludes with a complete, annotated filmography and a bibliography.The most thorough resource on Rouch available in any language, Ciné-Ethnography makes clear this remarkable and still vital filmmaker's major role in the history of documentary cinema.Jean Rouch was born in Paris in 1917. He studied civil engineering before turning to film and anthropology in response to his experiences in West Africa during World War II. Rouch is the recipient of numerous awards, including the International Critics Award at Cannes for the film Chronicle of a Summer in 1961. Steven Feld is professor of music and anthropology at Columbia University.

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Cette etude porte sur les discours theoriques et les dispositifs rhetoriques auxquels la fiction de langue anglaise a recours pour se legitimer, dans un contexte de ferme condamnation morale et de mepris de la part des doctes. Ces discours et ces dispositifs se deploient dans des titres, des prefaces et au coeur meme des recits. Les auteurs les mobilisent pour affirmer que leur recit contient une verite morale ou, le plus souvent, pour presenter ce dernier comme un compte rendu factuel. Cette revendication de l'historicite fait intervenir la figure du narrateur temoin, garant de la veracite des faits relates, ainsi que celle de l'editeur de manuscrit, qui s'impose a partir des annees 1700. Avec la parution de "Joseph Andrews" (1742) de Henry Fielding la fiction se met a exhiber sa propre fictionalite: elle devient auto-reflexive.This study explores the theoretical discourses and rhetorical devices used by writers to legitimate fiction at a time when it was considered immoral by theologians and despised by scholars. The use of such discourses and devices is found in titles, prefaces and throughout the narratives themselves; they are employed to assert that the narratives contain moral truths or to assert their status as fact, thus rendering the narratives acceptable to the readership. The claim to factuality is asserted by the figure of the narrator-as-witness, who guarantees the veracity of the facts relayed, and, from 1700 onwards, by that of the manuscript editor. Following the publication of Henry Fielding's "Joseph Andrews" in 1742, the fiction of the period begins to flaunt its own fictionality, marking the emergence of self-reflexive fiction.

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Comme le premier, le troisième et le cinquième, le deuxième livre du Psautier forme une composition fort élaborée. En effet, ce n’est pas seulement chacun de ses trente psaumes qui est bien composé, c’est aussi chacune des « séquences » qui articulent deux ou trois psaumes, ce sont enfin les cinq « sections » organisées selon une architecture concentrique autour des cinq psaumes « à mi-voix » (Ps 56–60). Deux mouvements complémentaires structurent et animent tout le livre. D’une part, le mal et la violence sont partout, les ennemis aussi. Ce sont d’abord ceux de l’exté¬rieur, les peuples païens qui piétinent Israël ; mais le psalmiste découvre ensuite que ceux de l’intérieur ne sont pas moins violents, jusqu’à celui en qui il avait mis sa confiance. C’est que le péché, enraciné depuis toujours, marque tous les hommes. Sa forme la plus pernicieuse est « le men¬songe », qui, comme le lion et la vipère, se dissimule pour mieux frapper. Ce n’est pas un hasard si « le serpent » est évoqué en plein centre de la section centrale, rappelant le venin mortel du serpent des origines inoculé à l’humanité entière. D’autre part, le salut est destiné à tous ceux qui se fient en Dieu, en sa fidélité et en sa vérité. Et l’action de grâce retentit tout au long, jusqu’à la fin. Elle y retentit non seulement dans la bouche des fils d’Israël sauvés par leur Dieu, mais aussi sur les lèvres de tous les autres peuples ; apportant des pré¬sents au Temple, ils élèveront les mains dans la prière au Dieu unique, Roi de toute la terre. Eux qui, au début du livre, étaient présentés comme les ennemis et les oppresseurs du peuple élu, rejoindront Israël à la fin dans la même bénédiction, celle qui fut promise à Abraham : « Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre » (Gn 22,18).

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Si l'on a pu qualifier Charles du Fresne, sieur Du Cange (1610-1688) de fondateur des études d'histoire byzantine, il faut reconnaître que, quatre générations plus tôt, Pierre Gilles (1489-1555) en fut le pionnier. Deux ouvrages rédigés en latin et publiés de façon posthume, Du Bosphore de Thrace et De la topographie de Constantinople, ont fait de lui une autorité incontestable pour tous ceux qui s'intéressent aux choses de Byzance. Pendant près d'un demi-millénaire, voyageurs, cosmographes, espions, historiens, archéologues, voire rédacteurs de guide touristique en ont fait leur miel, même si certains n'éprouvèrent pas toujours la nécessité de citer leur source. On a choisi d'en présenter, pour la première fois, une traduction complète en français, précédée de celle de la Lettre à un ami, que Gilles rédigea pour rendre compte de son voyage d'Istanbul à Tabriz et Alep, dans l'escorte du sieur d'Aramon, ambassadeur du roi de France auprès de Soliman le Magnifique. En tant qu'humaniste, Gilles considère que la vérité doit résider dans les textes transmis depuis l'Antiquité. Mais des travaux antérieurs dans le domaine de l'ichtyologie lui avaient montré que les enquêtes de terrain peuvent aussi apporter des améliorations et des compléments. Sa méthode consiste donc, dans un premier temps, à recueillir dans les sources antiques et médiévales, déjà imprimées ou encore inédites, les informations topographiques nécessaires à son propos. Puis il confronte celles-ci à ses propres observations, reflet des matérialités de son époque. S'il constate une contradiction entre texte et réalité, à lui de la résoudre, quitte à laisser, devant une aporie, l'éventuelle solution à de plus diligents. Maintenant, au lecteur qui voudra bien mettre ses pas dans ceux de Pierre Gilles, nous rappellerons la formule de son contemporain Rabelais: Croyez le, si voulez; si ne voulez, allez y veoir. Mais je sçay bien ce que je veidz.

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The term 'New Wave' conjures up images of Paris in the early 1960s: Jean Seberg and Jean Paul Belmondo, the young Jean-Pierre Leaud, the three protagonists of Jules and Jim capering across a bridge, all from the films of French filmmakers Jean-Luc Godard and François Truffaut. The impact of the French New Wave continues to be felt, and its ethos of shooting in real places, with non-professional actors and small crews would influence filmmakers as diverse as John Cassavetes and Martin Scorsese to Lars von Trier's Dogme 95 movement, all of whom sought to challenge the dominance of traditional Hollywood methods of both filmmaking and storytelling. But the French were not the only new wave, and they were not even the first. In New Waves in Cinema, Sean Martin explores the history of the many New Waves that have appeared since the birth of cinema, including their great forebears the German Expressionists, the Soviet Formalists and the Italian Neorealists. In addition, Martin looks at the movements traditionally seen as the French New Wave's contemporaries and heirs, such as the Czech New Wave, the British New Wave, the New German Cinema, the Hollywood Movie Brats and Brazilian Cinema Novo. The book also covers other new waves, such as those of Greece, Hungary, documentary - Cinema Verité and Direct Cinema - animation, avant garde and the so-called No Wave filmmakers. New Waves in Cinema also explores the differences - and similarities - between the concept of a 'new wave' and a national cinema, citing, among others, the example of the new Iranian cinema, which has given us directors as important as Abbas Kiarostami and the Makhmalbaf family, examines resurgent trends in the national cinemas of Mexico, Japan, American independent cinema and concludes with an examination of the most celebrated movement of the 1990s and 2000s, Dogme 95. New Waves in Cinema makes a convincing case for the necessity for the continued existence of new waves and national cinemas in the face of Hollywood and American cultural imperialism.

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«C'est à cause de la femme que le diable livre bataille aux serviteurs de Dieu», di le moine Eugène à sa fille Marie. Voilà pourquoi toute présence féminine est en principe bannie du monastère. Mais l'Adversaire connaît plus d'un tour pour braver l'interdit. Tantôt une petite fille se fait passer pour un garçon afin de rester près de son père, devenu moine après son veuvage. Tantôt une jeune femme échappe à un mariage forcé en prenant l'aspect d'un eunuque. Travestissements sans retour, où l'on est toujours en péril d'être démasqué. La vérité n'éclate qu'après la mort de l'ascète, à l'occasion de sa toilette funèbre. Mais la femme peut aussi franchir la clôture monastique d'une façon immatérielle, grâce aux fantasmes masculins. L'évêque Nonnos cherche en vain, depuis tant d'années, à parer son âme de vertus dignes du Christ, son divin époux, et c'est une prostituée, Pélagie d'Antioche, qui lui donne, par les raffinements de sa toilette, l'image de la vraie ferveur! Zosime poursuit dans le désert l'ombre d'un maître insaisissable qui lui enseignerait des mortifications inédites, et c'est Marie l'Égyptienne, la courtisane repentie, qui lui révèle les grâces prodigieuses réservées à la repentance parfaite. Comment qualifier de tels romans? Rêves érotiques ou «histoires utiles à l'âme»? La trame est fabuleuse, mais le cadre est réel. Loin des mégapoles corruptrices d'Alexandrie, d'Antioche et de Constantinople, les moines du désert comptent parmi eux de prodigieux «vieillards», à qui le mérite de leur ascèse ouvre un compte illimité au trésor des miséricordes divines. Le récit de leurs exploits a connu un succès foudroyant de l'Égypte au Caucase et jusqu'à l'Occident latin. Rutebeuf et Villon en étaient nourris. L'intérêt des versions géorgiennes que publie Nana Mirachvili-Springer est de nous découvrir une couche rédactionnelle plus ancienne que la vulgate grecque et d'offrir de précieux repères pour reconstituer la genèse du genre, depuis l'anecdote monastique jusqu'à la fiction la plus élaborée.

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