Description
Romano Guardini est l’un des premiers à se rendre compte des paradoxes modernes de la liturgie, de la formation et de leurs rapports. Si la liturgie possède une puissance formatrice, réclamant de l’être humain le meilleur de son humanité – notamment son unité fondamentale d’âme incarnée et de corps animé, son élégance expressive dans le rapport aux objets qui en prolongent le dynamisme et son enracinement communautaire concret, le sujet qui désire y entrer doit être soigneusement initié dès l’enfance. On ne soulignera jamais de façon adéquate la tension vivante entre l’identité et la différence, façonnée par l’appartenance à une collectivité et par la relation avec le monde. Ainsi, former à la liturgie sera toujours former l’être humain dans son identité et dans ses rapports; de même que se laisser former par la liturgie sera toujours un approfondissement de la dialectique qui identifie et différencie la religion avec la culture. Jusqu’à aujourd’hui, personne n’a saisi mieux que Guardini le véritable défi de la formation à la liturgie ainsi que les authentiques possibilités formatives de l’action liturgique.