Description
S'il est vrai qu'a l'Age classique, roman et preface s'ordonnent autour de topicites specifiques, nombreux sont les cas ou les deux series topiques se traversent. Ces interferences engagent la definition meme de ce qu'est la fiction "narrative" a l'epoque classique. Celle-ci est loin de se confiner dans le seul roman, meme au sens large. La "narration" affecte egalement l'apparat peritextuel: prologues, prefaces, epitres dedicatoires renferment des recits, dont l'ampleur parcourt toute l'echelle de l'infiniment petit a l'infiniment grand. Introduisant le plus souvent des romans, ces recits prefaciels se retrouvent aussi en tete de textes a portee theorique, d'entretiens, de recueils, voire de poemes. Est-ce que les differentes modalites de la narration prefacielle convergent suffisamment pour constituer une topique?Le roman de l'Age classique se doit aussi d'integrer un protocole justifiant l'existence meme du texte et la possibilite de sa narration. La rhetorique narrative est inseparable d'une pragmatique qui inscrit dans le recit meme certains topoi empruntes au discours prefaciel. Quels topoi ce protocole pragmatique inherent au roman classique mobilise-t-il?Le XVIIe colloque de la SATOR dont on presente ici les actes a voulu stimuler le dialogue entre specialistes de l'Age classique, en se proposant d'etudier l'interference des discours narratif et prefaciel dans les differentes "eres de soupcon" qui ponctuent la montee du roman et ou la narration fictionnelle en prose s'est vue confrontee au besoin de se legitimer comme discours "litteraire".