Description
Henri Bergson commencait en 1914 ses conferences d'Edimbourg en precisant que le probleme de la personnalite pouvait etre considere comme le probleme central de la philosophie. Tel est le point de depart d'un ouvrage qui prend au mot cette reflexion de celui que l'on considere habituellement comme le philosophe de la duree a un moment assez avance de sa carriere intellectuelle. L'auteur interroge la maniere dont le concept de personnalite est apparu dans l"uvre, mais aussi les progres, les problemes qu'il pose, et finalement son role et sa place dans la genese et le developpement de la pensee de Bergson. D'une simple hypothese de lecture, l'auteur s'achemine vers une these nouvelle. La personnalite apparait comme un point de convergence de la pensee bergsonienne, un point focal a partir duquel on percoit une demarche a l"uvre dans l"uvre. La personnalite, continuite creatrice de tension et de changement, se manifeste comme une perspective qui permet de relire de maniere nouvelle l"uvre de Bergson. A la fois a l'amont, au centre et a l'aval d'une pensee qui se distingue d'une tradition philosophique fondee sur letre, la personnalite, au sens bergsonienne du terme, devient meme l'etalon d'un spectre de durees constitutif de la realite et donne la clef d'une revolution bergsonienne de la pensee, ainsi que d'une pensee de l'ouvert. Loin d'une instance psychologique entendue dans un sens traditionnel, la personnalite apparait comme un concept operatoire et engage un depassement des champs traditionnels, gnoseologique, metaphysique, moral, biologique...