Description
Pourquoi reunir dans le meme titre "morphologie" et "f(x,...)", c'est-a-dire ce qu'il y a de plus materiel, de plus grammatical, de plus divers aussi, et ce qu'il y a de plus abstrait, relevant eventuellement plus de la cognition, de la logique, que de la linguistique ? Pour deux raisons: la premiere est la conviction que la specificite des systemes morphologiques reflete des strategies sinon des systemes semantiques ou cognitifs specifiques; la seconde, c'est que les notations en f(x,...) constituent un systeme de notation simple, clair et explicite, de tout ce qui est relationnel, y compris de simples semes.Cet ouvrage ne se contente pas d'examiner des problemes generaux, mais tente aussi de resoudre, de maniere technique, des problemes poses par des langues particulieres - tant il est vrai que, plus encore que pour les autres domaines de la linguistique, il est vain de pretendre traiter de morphologie generale en se limitant a une seule langue -: l'organisation des marques personnelles de l'oubykh (Caucase) et du walmatjari (Australie), des systemes des marques de voix/diathese et d'applicatif, le fonctionnement des verbes seriels et des classificateurs possessifs et numeraux; l'analyse de ces phenomenes "exotiques" n'est pas sans jeter une lumiere nouvelle sur le francais ou l'anglais (fonctionnement des prepositions). La configuration de certains systemes de marquage amene a poser des modeles de morphologie "differents", non agglutinocentriques, et a se faire une autre image des operateurs linguistiques: paradigme de paradigmes, morphologie par accretion, caractere pointilliste de l'expression linguistique des relations, importance de "figures" comme la synecdoque.