Description
Alors que l’on sort à peine de la querelle des Anciens et des Modernes en Europe, la curiosité antiquaire se mondialise. De Paris à Pékin, de Delhi à Mexico en passant par Copenhague ou Philadelphie, cet engouement pour les discussions et les pratiques antiquaires s’affirme au dix-huitième siècle et déconstruit les contours rassurants du modèle gréco-latin. Ce livre essaie de rendre compte de ce changement d’échelle en suivant une perspective originale et nouvelle en faveur d’une histoire connectée de la connaissance antiquaire au dix-huitième siècle. Loin des traditions nationales ou seulement comparatistes qui avaient mis en évidence les relations que les différentes sociétés humaines avaient entretenues, au cours de l’histoire, avec les vestiges du passé, ce livre envisage les cultures et les savoirs antiquaires dans leur matérialité non seulement dans les métropoles européennes, mais aussi dans les capitales américaines et asiatiques. A distance d’une Antiquité figée, ce livre entend montrer comment la mobilité des savants et des artistes a commencé à pluraliser l’Antiquité dès le dix-huitième siècle, à la dépayser dans un contexte global et impérial.
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Just as the quarrel between the Ancients and the Moderns was coming to an end in Europe, antiquarian curiosity became global. From Paris to Peking, from Delhi to Mexico City, via Copenhagen and Philadelphia, this craze for antiquarian discussions and practices took hold in the eighteenth century and deconstructed the reassuring contours of the Greco-Latin model. This book attempts to account for this change of scale by following an original and new perspective in favour of a connected history of antiquarian knowledge in the eighteenth century. Far from the national or only comparative traditions that had highlighted the relations that the different human societies had maintained, in the course of history, with the remains of the past, this book considers the cultures and the antiquarian knowledge in their materiality not only in the European metropolises, but also in the American and Asian capitals. This book aims to show how the mobility of scholars and artists began to pluralize antiquity from the eighteenth century onwards, to make it more diverse in a global and imperial context.