Description
Retraçant l'économie du salut depuis le création du monde jusqu'à la résurrection du Christ, la «Caverne des Trésors», dont les composantes primitives peuvent avoir été rédigées dès le IIIe siècle de notre ère, représente un des apocryphes les plus attachants de l'ancienne littérature syriaque, également conservé, entre outres, dans la version géorgienne qui est éditée et traduite ici. Cette oeuvre représente un aspect totalement nouveau et fort curieuse de l'exégèse chrétienne de l'Ancien Testament. Au lieu de la vision traditionnelle de la Bible comme ombre ou préfiguration de l'Évangile - vision qui reconnaît à Israël un rôle essentiel, quoique définitivement révolu, dans l'histoire du salut - on tend à contester ce rôle en marginalisant les Juifs dès l'origine et en interprétant les deux Testaments non plus comme un dyptique, mais comme une fresque unique et continue qui ne retrace qu'une seule histoire depuis le commencement du monde: non pas celle d'Israël, puis du Christ et de ceux qui croient en lui, mais celle de l'Église éternelle. Ainsi, le christianisme n'est pas seulement préfiguré dans l'Ancien Testament, il y est avec toute la réalité de ses institutions et de ses rites.
